Énergie humaine

Aujourd’hui, on consomme bien trop d’énergie, parfois pour un rien. De plus en plus de personnes en sont conscients et cherchent à réduire leur utilisation d’énergie. Quand on habite en ville, il est évidemment bien plus facile de se passer de la voiture que quand on vit à la campagne. Notre safranière se situant à la Robertsau, un quartier du nord de Strasbourg, nous nous y rendons à vélo. Si nous devons transporter quelque chose d’encombrant (des paniers, des outils à manches, des seaux, les sacs de bulbes etc.), nous utilisons une remorque à vélo.

Sur la safranière, excepté le travail de labour qui s’effectue avec un motoculteur, nous procédons à tout le travail de la terre de façon manuelle. Pour la plantation, nous utilisons des houes pour creuser les sillons, nous plantons les bulbes un par un peu, nous rebouchons les sillons et formons les allées entre les planches à la pelle et au râteau. Toute l’année, le désherbage s’effectue également à la main, parfois grâce à des sarcloirs, parfois avec des couteaux de désherbage. La fleur de crocus étant délicate, la récolte ne peut s’effectuer qu’à la main également, tout comme le travail d’émondage (« épluchage » de la fleur pour ne conserver que le pistil). Pour le moment, nous utilisons un four traditionnel nécessitant de l’électricité, mais à terme, nous souhaitons investir dans un four à énergie solaire pour sécher les pistils.

Si vous êtes particulier et que vous habitez sur Strasbourg, votre safran vous sera livré à vélo.

Ainsi, le safran récolté est quasiment uniquement le fruit de notre énergie humaine !

Pour nous, il est important d’être le plus propre en terme énergétique, de laisser le minimum de trace de pollution de notre passage sur Terre due à l’utilisation d’énergie fossile.