Notre travail au quotidien
Être safranier(e) revient principalement à désherber des planches toute l’année ! Et oui, le bulbe n’a pas besoin d’être arrosé, mais il a besoin de l’eau des précipitations pour grandir, se développer, se nourrir. Ainsi, un terrain bien entretenu, sans mauvaise herbe, est gage de bulbes en bonne santé.
Le crocus sativus ayant une floraison inversée, c’est en été qu’il faut planter les bulbes, après avoir préparé le terrain au printemps. Le travail de plantation a donc lieu en juillet, août voire début septembre. Cela représente un important travail physique car tout se fait à la main, mais également puisque les conditions climatiques estivales sont parfois difficiles.
La récolte a lieu environ trois mois après la plantation, c’est-à-dire en automne. Là aussi, tout se passe à la main : tous les jours, il faut cueillir les fleurs le matin quand elles ne sont pas encore ouvertes pour que les précieux pistils soient le moins possible abîmés (par l’humidité, le vent, les insectes butineurs, les limaces, etc.)
C’est quand on a effectué ce travail sur toute une année qu’on comprend pourquoi le safran coûte cher ! Ce n’est pas la renommée, comme le Champagne, ou la rareté, comme la truffe, qui fait son prix, mais bien les heures de travail investies !
Il faut environ :
– 150 fleurs de crocus pour obtenir un gramme de safran sec
– 150 000 fleurs pour obtenir un kilo de produit sec